LE CHÂTEAU
Le château des Salles est emblématique des bastides provençales. Remontant au moins au XVIIe siècle, le bâtiment a été agrandi progressivement jusqu’au XVIIIe siècle. C’est un lieu de résidence secondaire appelés, selon les cas « maison de campagne », « maison de maître » ou « bastide ». Il s’agit d’une villégiature champêtre, une « campagne » pour la famille Rasque de Laval qui exerce des fonctions politiques à Draguignan et dont la résidence principale demeure sur la place du Marché.
La bastide répond à une double fonction : c’est un lieu de repos et de supervision des terres agricoles. Depuis le château des Salles, le propriétaire pouvait surveiller les activités du fermier qui exploitait la propriété. Au XVIIIe siècle, la bastide des Salles est agrandie sur la partie postérieure. Les propriétaires organisent de grandes réceptions sur le domaine. On doit à Jean François Rasque de Laval et à son fils François-Marie de Rasque de Laval l’embellissement de l’édifice principal qui lui donne son cachet. L’historien Frédéric Mireur affirme à ce sujet :
« Ils firent oeuvre d’initiatives, d’hommes de progrès et de goût, en créant une des premières campagnes d’agrément en notre territoire, alors parsemé de quelques méchants bastidons ou de maisons de fermes très rustiques, la plupart inhabitées. »
Voici la chronologie des propriétaires successifs du domaine des Salles :
FAMILLE RASQUE DE LAVAL (XVIIe – XIXe SIECLE)
Honoré de Rasque (XVIIe siècle)
Joseph de Rasque (XVIIe siècle)
Joseph II de Rasque (1673-1749)
Jean-François de Rasque de Laval (1710-1786)
François-Marie de Rasque de Laval (1743-1819)
Paulin de Rasque de Laval (1783-1848)
FAMILLE TRUC DE LA VALERE (XIXe SIECLE)
Nomadie de Rasque de Laval épouse de Gonzalve Truc de La Valère (1865)
Ferréol Truc de La Valère, époux de Germaine Cantilhon de Lacouture (1890)
FAMILLE CANTILHION DE LACOUTURE (XXe SIECLE)
Jean-Baptiste Cantilhion de Lacouture (1912-1986)
Jean-Stéphane (1959) et Marie-Véronique Cantilhion de Lacouture (1964)
Famille Rhodius (XXIème siècle)
Marie-Véronique, Baptiste (1987) et Valentin Rhodius (1991)